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MAURICE PINGUET

 LE TEXTE JAPON

 

  INTROUVABLES

          ET INÉDITS

 

 

 Éd. du Seuil, 2009 (rééd. 2016)

筑摩書房, テクストとしての日本筑摩書房

筑摩書房

Pinguet, le Texte Japon, par Michaël Ferrier, Seuil, 2009

 TABLE DES MATIÈRES 

Pinguet, le Texte Japon, par Michaël Ferrier, Seuil,2009, 4e de couverture
Mishima
Ozu
Roland Barthes
Michel Foucault
Jacques Lacan
Paul Claudel
Mishima
Dostoievski
Sade

Avant-propos, de Michaël Ferrier

 

Préface

 

Le Texte Japon (Barthes et le Japon)

 

Michel Foucault, les années d’apprentissage

 

Stèle pour Jacques Lacan

 

Claudel exégète du Japon

 

Camus, Dostoïevski, Mishima et la mort volontaire

 

De Sade à Mishima : le fantasme du sacrifice

 

Voyage à Tokyo (d’Ozu)

 

L’Automne au Murô-ji

 

Le Nô et la scène du désir

 

Watakushi no naka no nihon

 

Remerciements

Maurice Pinguet en quelques dates

Origine des textes

Lexique des termes japonais

Lexique des personnes citées

Index des œuvres citées

       La publication du Texte Japon, introuvables et inédits de Maurice Pinguet fut une longue bataille.

 

       En France, presque plus personne ne se souciait de ce penseur étrange, toujours à la croisée de plusieurs disciplines (théâtre, psychanalyse, littérature, cinéma, philosophie) et à la lisière de plusieurs cultures (France, Japon, Italie). On en arrivait donc à une situation absurde, mais à certains égards très révélatrice d'un certain renfermement de la pensée dans l'Hexagone : les textes de Pinguet étaient disponibles en japonais mais pratiquement pas en français.

 

       Pinguet avait pourtant déjà publié La Mort volontaire au Japon, qui reste encore aujourd'hui un ouvrage de référence (Gallimard, 1984). De plus, cet ancien condisciple de Michel Foucault à l'Ecole Normale Supérieure et ami de Roland Barthes, les avait invités tous deux au Japon, jouant un rôle discret mais de toute première importance dans la vie intellectuelle, en ouvrant ainsi la voie à L'Empire des Signes (qui lui est dédié) et à de nouveaux développements dans la pensée de Foucault.

 

       Mené sur une dizaine d'années, ce combat éditorial fut remporté grâce au soutien amical d'une poignée de personnes, qui sont remerciées dans l'ouvrage. Mais - avis aux éditeurs - d'autres textes de Pinguet attendent maintenant d'être publiés...

 

       On trouvera ci-dessous quatre articles de presse au moment de la sortie du livre, ainsi que l'Avant-propos dans sa version intégrale. Au fur et à mesure seront ajoutés des extraits concernant Maurice Pinguet ainsi que les écrivains évoqués dans cet essai.

Une pratique mobile, vagabonde

Ecriture de Barthes

De Maurice Pinguet, on pourrait dire exactement ce que lui-même écrivait de son ami Roland Barthes : « Le travail intellectuel est souvent comparable à l’agriculture la plus sédentaire : on se taille un champ bien borné, on le laboure pesamment pendant des années, puis on engrange la récolte du savoir avec la satisfaction d’un propriétaire – sans jamais lever les yeux vers l’horizon. La pratique de Barthes est bien différente, c’est une pratique mobile, vagabonde. Il voyage en nomade d’un domaine à l’autre. Il se plaît à naviguer et multiplie les échanges et les emprunts. »

Les textes ici réunis par Michaël Ferrier, grâce au soutien de Philippe Sollers, sont passionnants à découvrir aujourd'hui. On y trouve, outre de précieuses analyses des œuvres de Camus, Claudel, Dostoïevski, Sade et Mishima, deux portraits savoureux de Foucault et de Lacan.

 

 

Elisabeth Roudinesco 

Le Monde, 12 novembre 2009

À ne pas manquer. On y trouvera de vivifiants portraits de Michel Foucault dans ses années de formation et de Jacques Lacan en maître zen provocateur. Pinguet, directeur de l’Institut franco-japonais de Tokyo, ami de Roland Barthes qui lui dédia son Empire des signes, fit découvrir le Japon à ces intellectuels français. Et réciproquement, puisqu’ils y sont encore respectés et étudiés.

 

À travers le cinéma d’Ozu et en particulier son célèbre Voyage à Tokyo, l’auteur décrypte quelques traits essentiels de la culture nippone. Celle-ci, faite d’intérieurs légers et comme dépliables, de rites de civilité, « a entrepris obstinément d’élaborer l’art le plus difficile peut-être, en tout cas le plus précieux, qui est l’art d’être ensemble ».

 

Emilie Guyonnet

Le Monde Diplomatique, juin 2010

Ce livre lent et distingué rappelle, par sa science et son amour du Japon, conjugué à sa science et son amour de la France, combien il est important et nécessaire de conforter et de raisonner aujourd’hui « une pensée du dehors » plutôt que de se focaliser sur une énigmatique, et assurément problématique identité nationale.

 

Arnaud Viviant, « Une pensée du dehors »

Regards, janvier 2010

En publiant ces « introuvables et inédits » de Maurice Pinguet, Michaël Ferrier répond à une dette d’amitié mais fait aussi justice à des travaux et à une pensée encore trop méconnues dans notre étroit hexagone. Maurice Pinguet fut un grand connaisseur du Japon qu’il a contribué à faire connaître par ses écrits, par ses enseignements et par les liens d’amitié réciproque qu’il réussit à créer entre la France et le Japon.

 

Ce livre est moins un nouveau livre sur le Japon, que sur ce qui se passe en soi lorsqu’on se laisse rencontrer et affecter par cette culture lointaine. Livre stimulant en un temps où les communications n’ont jamais été aussi faciles mais où la disponibilité intérieure est encore si peu cultivée.

 

Philippe Charru

Etudes, avril 2010

Le déjeuner structuraliste. Dessin de Maurice Henry, La Quinzaine littéraire, 1967

Le déjeuner structuraliste. Dessin de Maurice Henry, La Quinzaine littéraire, 1967

Un dîner japonais, Voyage à Tokyo, Ozu, 1953

Un dîner japonais, Voyage à Tokyo, Ozu, 1953

 AVANT-PROPOS 

« Le travail de tout bon écrivain est de nager sous l’eau en retenant son souffle. »

Francis Scott Fitzgerald

 

       Introuvable et inédit : tels sont les deux mots qui viennent à l’esprit pour décrire la situation de Maurice Pinguet aujourd’hui. Voici un auteur qui est plus lu, commenté, publié au Japon qu’en France, ce qui ne manque pas de mettre la puce à l’oreille. L’un des plus brillants intellectuels de sa génération est donc aujourd’hui presque complètement méconnu dans son pays, confirmant par son absence une certaine tendance à l’étroitesse d’esprit hexagonale, ainsi que les propos de Lacan sur la « poubellication » généralisée du monde de l’édition. « Il y a une trop grande confusion en effet, de nos jours, entre ce qui fait public et ce qui fait poubelle ! » s’exclamait déjà Lacan en 1972 à l’Université de Milan, rappelant qu’il avait forgé pour cela le mot « poubellication ». « Vous voyez bien que ce qu’on appelle les écrivains, les artistes, sont tout simplement les zombies du marché, lui répond quelques années plus tard Philippe Sollers (1978). Quand quelque chose se produit vraiment, dans l’ordre du réel, en littérature, ça ne se passe jamais avec l’accord, le corps des éditeurs ou des marchands. Jamais. Le vrai problème du réel, il est là » [1]. Mais il reste heureusement de belles poches de résistance, des gens pour qui l’art d’éditer ne se réduit pas seulement à un calcul comptable ou publicitaire, et ce livre en est la preuve.

 

       En attendant, Maurice Pinguet (1929-1991) est donc l’un des zombies les plus flamboyants du marché actuel. Introuvable et inédit. Effrayant et invisible. Inoubliable mais inaccessible. On peut bien sûr se rendre à la superbe Abbaye d’Ardenne pour consulter ses manuscrits, rassemblés dans la pénombre des voûtes sous la garde bienveillante de l’IMEC (Institut Mémoire de l’Edition Contemporaine). On peut également faire la tournée des bibliothèques ou des bouquinistes pour dénicher une des revues auxquelles il collabora. On peut, enfin, suivre des cours intensifs de japonais et faire le voyage à Tokyo, où il dirigea l’Institut franco-japonais, pour aller consulter, en langue étrangère, quelques-uns de ses écrits [2]. Ces quelques solutions de fortune exceptées, il faut se rabattre sur le seul livre de lui qui soit à l’heure actuelle disponible en France, La Mort volontaire au Japon, son magistral essai sur le seppuku [3]. Ce texte formidable – à tous les sens du terme – va bien au-delà d’un simple ouvrage sur le Japon pour proposer une ample et subtile réflexion sur l’homme face à la mort : il est aujourd’hui traduit en Angleterre, en Allemagne, au Brésil, au Japon, en Italie. Des autres textes de Pinguet, aucune trace ou presque.

 

 

UNE ŒUVRE NOMADE

 

 

       Comme tous les spectres pourtant, celui-ci émet un rayonnement complexe, avec des variations d’intensité : il est moribond à Paris, mais feu follet à Tokyo. On croise parfois certains témoins qui en parlent, étudiants, professeurs, amis, moins amis, ennemis, critiques : aucun ne met en doute sa valeur intellectuelle et beaucoup insistent sur ses qualités humaines. La qualité de ses cours a marqué des générations de francisants au Japon (sa présence y est encore vive chez les intellectuels francophones), mais aussi les étudiants qui ont eu la chance de l’avoir comme Maître-assistant à la Sorbonne à la fin des années 1960. Ses textes le prouvent : son érudition est vaste, sa curiosité est puissante et mobile, il exerce sa finesse dans des domaines variés et discontinus, mais qui n’en ont pas moins une cohérence souterraine, de Lacan à Dostoïevski, en passant par le surréalisme, Claudel et Rimbaud, Wagner, Sade, Mishima, et les multiples essais qu’il laisse sur la culture japonaise, Ozu, Dazai, le nô, l’ikebana.

 

       De lui, on pourrait dire exactement ce que lui-même écrivait de son ami Roland Barthes : « Le travail intellectuel est souvent comparable à l’agriculture la plus sédentaire : on se taille un champ bien borné, on le laboure pesamment pendant des années, puis on engrange la récolte du savoir avec la satisfaction d’un propriétaire – sans jamais lever les yeux vers l’horizon. La pratique de Barthes est bien différente, c’est une pratique mobile, vagabonde. Il voyage en nomade d’un domaine à l’autre. Il se plaît à naviguer et multiplie les échanges et les emprunts. »

 

 

L’ART DU PORTRAIT

 

 

       Pinguet lui aussi se plaît à naviguer – entre la culture européenne et la culture japonaise – et à multiplier les échanges et les emprunts. Dans ce foisonnement pourtant, quelques axes se dessinent. Les textes de Maurice Pinguet sont d’abord importants pour comprendre l’histoire des idées au XXe siècle. Sur Barthes, Foucault, Lacan, Pinguet laisse des témoignages précieux. Il brosse avec aisance quelques portraits sur le vif et souvent colorés d’humour : Roland Barthes et sa « sémiologie du cheveu », Lacan en maître zen dense et allusif, sans oublier la vision saisissante d’un Michel Foucault jeune, en chemisette et en short, ayant la révélation de Nietzsche sur une plage de Civitavecchia... Sans les statufier, en nous les montrant dans leurs enthousiasmes et leurs blessures, leurs hésitations et leurs convictions, sans essayer non plus de gratter du socle où ils sont désormais installés quelques morceaux de la gloire des grands hommes, il sait nous les rendre à nouveau présents, humains, vivants.

 

       Ce sont par ces portraits que nous avons choisi d’ouvrir ce recueil. Portraits soignés, parfois insolites, souvent poignants, ils restituent mieux que bien d’autres l’atmosphère intellectuelle à l’orée de cette deuxième moitié du XXe siècle qui allait voir le déploiement d’œuvres parmi les plus exigeantes du siècle, dans leur puissance d’analyse comme de contestation, dont nous avons encore aujourd’hui tant besoin. « L’intelligence pensive » de Barthes, le rire de Foucault, le « savoir incandescent » de Lacan dans la souplesse de sa parole... : en quelques mots, Pinguet sait faire resurgir une époque mais aussi en montrer les ramifications contemporaines et les enjeux pour la pensée.

 

 

UN ESSAYISTE HORS-PAIR

 

 

       Mais l’œuvre de Pinguet vaut également pour elle-même. Car ce volume le démontre : Maurice Pinguet est un essayiste hors-pair. Savant et spontané, cultivé sans être pédant, simple sans cesser d’être brillant, il se méfie des formules et des pensées toutes faites, des expressions rutilantes : il cherche en même temps la sobriété et la vivacité, la souplesse et la rigueur. Un peu fade au premier abord (de cette fadeur dont on connaît toute l’importance en Chine et que Maurice Pinguet a sans nul doute appris à cultiver au Japon), son écriture se révèle très vite une mine de plaisirs inépuisable, précise dans ses articulations, élégante en son mouvement, profonde dans ses développements.

 

       La deuxième partie de notre volume, contenant quatre essais critiques variés, le prouvera amplement : que ce soit sur Claudel, Camus ou Mishima, sur Dostoïevski, Sade ou Ozu, la lecture de Pinguet est attentive, précise et suggestive. Elle prend appui sur une vaste culture puisant à la fois au cœur du classicisme européen (comme lorsqu’il replace Sade dans la lignée de Newton et de Racine, et rappelle que le jeu des passions théâtrales s’est développé en même temps que les théories modernes du calcul mathématique) et aux rivages du Japon : fort d’une érudition rare et d’une double connaissance, celle du Japon et celle de Lacan lui-même, Pinguet est par exemple le seul à dépasser la simple intuition du rapprochement entre Lacan et le zen pour en proposer des illustrations concrètes et une analyse détaillée. S’appuyant aussi bien sur des textes stratégiques (du Séminaire, il rappelle que la première page du livre I s’ouvre le 18 novembre 1953 par une évocation de « la technique zen ») que sur sa pratique analytique (comparaisons avec les kôan ou le satori), il brosse par petites touches le portrait d’un « Lacan maître zen » qui, quelquefois entrevu ou deviné, n’avait jamais été esquissé avec autant de précision.

 

 

PASSAGES

 

 

       Car le fruit le plus remarquable de cette lecture est le bénéfice théorique qu’on peut aujourd’hui tirer de ce double éclairage, et qui ne se réduit pas à une simple série de comparaisons. On lira par exemple ces passages étonnants où Bouddha éclaire Bossuet (et réciproquement), où l’ouverture à Lin-Tsi permet de mieux comprendre les scolastiques et Mallarmé. De même, lorsque Pinguet démontre grâce à Sade que Mishima, qu’on tient souvent pour un écrivain "typiquement japonais", possède en fait une « parfaite maîtrise des formes d’une civilisation étrangère », et qu’il éclaire d’une lumière fine, indulgente et cruelle à la fois, le suicide de l’écrivain japonais en reliant ses romans à une peinture du baroque italien.

 

       Belle leçon de comparatisme moderne : ce regard nouveau, transversal, rapide, invite à remettre en jeu les auteurs et les pensées, à faire naître des interrogations, à rouvrir les explorations, dans une efflorescence du temps qui nous rend contemporains à la fois de Claudel et des poètes japonais, des écrivains français et des classiques chinois, des romanciers nippons et de la Renaissance italienne. Le double éclairage qui transparaît dans tous ces textes, entre l’univers du jeune Normalien, reçu premier à l’agrégation de Lettres classiques, féru d’art italien, de philosophie et de psychanalyse, et celui du professeur chevronné installé à Tokyo, avec ses ouvertures à l’Extrême-Orient (bouddhisme, poterie, calligraphie, effractions chinoises, découvertes japonaises...), fait de Maurice Pinguet un passeur de toute première importance, et donne à ces lectures leur caractère singulier et précurseur, aujourd’hui que l’ouverture au monde sinisant se révèle un des enjeux de pensée les plus féconds de notre temps.

 

 

DÉPLACER LA TOPOLOGIE

 

 

       Enfin, nous avons choisi de clore ce volume avec trois textes plus précisément consacrés au Japon. Maurice Pinguet a eu avec ce pays une relation longue, riche et profondément amoureuse. Lecteur de français à l’Université de Tokyo (1958-1963), puis directeur de l’Institut franco-japonais de Tokyo (1963-1968), et enfin, après une longue parenthèse parisienne où il enseignera à l’Université de la Sorbonne nouvelle (1968-1979), professeur à l’université de Tokyo et à l’Université Waseda jusqu’à sa mort en 1991, il n’a cessé de s’intéresser à la culture japonaise et de la faire découvrir à ses contemporains. C’est Pinguet qui, en 1966, fait venir Roland Barthes au Japon pour la première fois, jouant un rôle moteur dans la rédaction de L’Empire des signes, qui lui est d’ailleurs dédié. Il tiendra également un rôle important dans les invitations de Michel Foucault, dont il est l’ami depuis l’École Normale Supérieure, invitations qui l’imposeront pour longtemps sur la scène intellectuelle japonaise (dont il est aujourd’hui encore l’une des figures de proue) et marqueront durablement le cours de sa pensée.

 

       C’est sans doute là un des aspects les plus importants – et les plus méconnus – de son œuvre. Pinguet ouvre ainsi un mouvement qui n’en est aujourd’hui qu’à ses débuts, et sera à n’en pas douter l’un des chantiers les plus stimulants du siècle qui s’avance : pour avoir provoqué et participé à la venue de Michel Foucault et de Roland Barthes au Japon, Maurice Pinguet a en effet permis, sinon l’éclosion, du moins le déploiement de tout un courant de pensée qu’on pourrait qualifier d’hétérotopique ou hétérographique. Il est désormais possible, comme l’écrit François Jullien (dont on sait la place stratégique qu’occupèrent pour lui Foucault et Barthes) de « penser d’un dehors » [4]. Ou, pour le dire avec les mots de Barthes dans L’Empire des signes : de « défaire notre « réel » sous l’effet d’autres découpages, d’autres syntaxes ; découvrir des positions inouïes du sujet dans l’énonciation, déplacer sa topologie ». On mesure alors toute son importance dans les nouvelles configurations de l’intelligence qui se mettent aujourd’hui en place, dont il fut à la fois l’un des agents et l’un des précurseurs. Discrètement, en coulisse, nietzschéen à sa manière – « Ce sont les paroles les moins tapageuses qui suscitent la tempête et les pensées qui mènent le monde viennent sur des pattes de colombe » écrivait Nietzsche dans Le gai savoir –, Maurice Pinguet fut l’une des pièces maîtresses dans cette nouvelle possibilité de pensée.

 

 

NOTES

[1] « Pourquoi je suis si peu religieux », entretien avec Louis Cane et Marc Devade, repris dans Improvisations, Gallimard, 1971.

[2] Situation incongrue, introuvables en français, les écrits de Pinguet sont disponibles en japonais sous le titre 『テクストとしての日本』Tekisuto to shite no Nihon (Le Texte Japon), Tokyo, Ed. Chikuma shobô, 1987. Nakaji Yoshikazu, professeur à l’Université de Tokyo et maître d’œuvre de cette publication, demande depuis longtemps leur réédition en français : voir « Maurice Pinguet en japonais », dans Critique, n° 648, mai 2001.

[3] Gallimard, Coll. Bibl. des Histoires, 1984, rééd. Coll. Tel, 1991.

[4] François Jullien & Thierry Marchaisse, Penser d’un dehors (la Chine), Entretiens d’Extrême-Occident, Seuil, 2000.

 Michaël FERRIER 

 

Le Texte Japon, introuvables et inédits,

« Avant-Propos » 

©2009 by Michaël Ferrier/Ed. du Seuil

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