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Michel SERRES

 

 

ミシェル・セール

(1930-2019)

 

 

POUR CÉLÉBRER L'ÉCHANGE

Deux textes introuvables et un inédit de Michel Serres

Michel Serres au 19ème Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, 4 octobre 2008 ©Ji-Elle

Michel Serres au 19ème Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges,

4 octobre 2008 ©Ji-Elle

       J'ai fait la connaissance de Michel Serres à Kyoto, en 1992. Il logeait à l'Hôtel des 3 sœurs, un petit ryokan (auberge japonaise) qui ne payait pas de mine, mais agréable et bien tenu, caché dans une rue adjacente loin des grandes artères, et où l'on pouvait discuter à son aise en dégustant pendant des heures un excellent thé vert.

 

       Michel Serres avait une voix magnifique, une voix de rocaille et de montagne : il aimait à rappeler que son nom voulait dire « montagne » (la sierra), il côtoyait les cimes, c'est certain, mais il aimait aussi la mer, il aimait les flux, les courants (son père était batelier sur la Garonne, lui-même avait été officier de marine) et l'on pourrait relire toute une partie de son œuvre sous cet éclairage, notamment la série des Hermès et ses travaux sur la communication, sans oublier bien sûr une de ses œuvres-maîtresses : Le Contrat naturel.

 

       Michel Serres parlait calmement, il parlait juste et il parlait bien : il était non seulement doté d'une belle voix, une voix qui n'avait pas besoin du tabac et de l'alcool pour être chaude, rude et rocheuse, mais il avait également une diction superbe. Venu à Kyoto pour prononcer la conférence d'inauguration de la Villa Kujoyama, dont il a été le tout premier résident, il nous avait gratifiés d'un discours superbe, qu'il avait récité sans se tromper une seule fois, le verbe haut, la langue drue.

 

       J'emploie à dessein le verbe « réciter » car Michel Serres ne lisait pas vraiment ses textes, il ne les improvisait pas non plus, mais on peut dire qu'il se livrait à un récital : il les connaissait par cœur, jamais une fausse note, jamais un problème de cadence ou une erreur de tempo. Il possédait sa langue comme un grand musicien possède son instrument, une langue superbe, une langue gorgée d'images et précise à la fois, succulente (comme il y a des plantes qu'on nomme succulentes, elles poussent dans le désert, elles n'ont pas besoin de beaucoup d'eau pour fleurir, elles sont robustes et belles, les prédateurs ne leur font pas peur, elles peuvent survivre très longtemps), une langue qui savait manier aussi bien le concept que l'historiette, une langue savante, incroyablement érudite, intelligente, et en même temps ouverte à l'anecdote, à la vie quotidienne, aux gens de tous les jours.

 

       Le bruit terrible de sa mort a ouvert un somptueux concert de louanges, vibrant et mérité. Mais on l'oublie trop facilement, parmi les philosophes, Serres a souvent eu mauvaise presse : on lui reprochait de mélanger les genres (faire dialoguer les mythes gréco-romains et les nouvelles technologies par exemple), d'être superficiel ou au contraire trop savant, d'être trop philosophe ou trop poète, on lui reprochait tout et le contraire de tout, à ce gaucher si adroit, ce merveilleux touche-à-tout.

 

       Pour lui rendre hommage, rien de mieux que de goûter cette langue et d'entendre à nouveau pétiller cette intelligence qui ne s'est pas éteinte avec la mort. Tokyo Time Table vous propose trois textes de Michel Serres : un texte sur «l'échange» (extrait de son discours d'inauguration de la Villa Kujoyama à Kyoto en 1992), un entretien sur le Japon qu'il m'avait accordé à la même époque et enfin un texte écrit pour le merveilleux domaine des Treilles, dont il a été un fidèle compagnon de route.

 

       Ces trois textes sont inédits en livres - et introuvables sous leur forme originale. À eux trois, ils forment une constellation qui lui ressemble : informés, à la fois précis et poétiques, incorrigiblement optimistes, agiles et clairvoyants. Vivants.

Michaël FERRIER,

Tokyo, 2 juin 2019

Magazine Les Voix numéro 63, Kyoto, 1992 Photo ©Michaël Ferrier

Mieux que le décrire ou le définir, je veux le devenir, ce voyageur qui explore
et reconnaît, entre les deux pays, cet espace tiers.

Magazine Les Voix numéro 63, Kyoto, 1992 ©Michaël Ferrier

Les Voix

 

 

POUR CÉLÉBRER L'ÉCHANGE

Discours d'inauguration de la Villa Kujoyama

(extrait)

INTROUVABLE

       Voici : lorsqu'un nageur courageux traverse un fleuve large ou un détroit éventé, l'itinéraire de son voyage se divise en trois parties. Aussi longtemps qu'il a en vue la rive d'arrivée ou celle du départ, il habite encore son gîte d'origine ou déjà le but de son désir ; autrement dit, français, ici, ou japonais, là. Or, vers le beau milieu du parcours, vient un moment, décisif et pathétique, où, à égale distance des deux rivages, pendant le passage, plus ou moins durable, d'une grande bande neutre ou blanche, il n'est encore ni l'un ni l'autre et, devient peut-être, déjà, l'un et l'autre, à la fois. Inquiet, suspendu, comme en équilibre dans son mouvement, il reconnaît un espace inexploré, absent de toutes les cartes et que jamais voyageur ne décrivit.

 

       En cet espace milieu se lève, en effet, transparent, invisible, le fantôme d'un troisième homme, connectant l'échange entre le même et l'autre, dont le corps croisé ou fondu enchaîne les extrémités opposées des différences ou les semblables transitions des identités. Mieux que le décrire ou le définir, je veux le devenir, ce voyageur qui explore et reconnaît, entre les deux pays, cet espace tiers.

 

       J'admire la polychromie des printemps japonais pour avoir vécu plongé en ceux, moins fastueux, de mon enfance, je comprends la douceur de la vallée de ma naissance pour avoir aimé les printemps japonais ; en mon corps, désormais, deux saisons se mêlent, dont les teintes rose et crème, présentent une face à l'est et un chiffre à l'ouest, comme une même monnaie d'or : ma chair et mon esprit habitent le métal transmuté de cette pièce doublement frappée.

 

       À tourner kimono ou chasuble devant derrière ou sens dessus dessous, je ne sais plus quel pan je montre et quel autre je dissimule, puisque, par cette pudeur ou vergogne qu'à l'inverse de beaucoup de peuples, nous partageons, la doublure cachée recèle quelquefois plus de luxe et de beauté que la face évidente.

 

       Les relations internationales échangent rarement des bouquets ou des atours de fête, elles ne prennent pas souvent langue dans les paradis méticuleusement ornés. Le jardin neutre fréquemment s'y change en champ de bataille. Le combat, la concurrence, la victoire et la domination du plus fort l'emportent sur le dialogue, sur l'échange le vol, le dommage sur le don.

 

       L'échange ne connaît que deux langues universelles : l'une, facile comme une chute et toujours répétitive, produit le bruit chaotique de la guerre ; l'autre rare, difficile et sans cesse nouvelle, s'adonne à la création culturelle.

 

       Sur le fond de cet univers oublié, qui bat le temps au milieu de nous, comme sous nos pieds le monde, turbulent et silencieux, sombre et blanc, différent et stable, à partir d'aujourd'hui devant nos yeux se lèvent et voleront les bouquets multicolores de la danse, des sonates et romances, lavis et gouaches, masses sculpturales, méthodes et résultats... intermédiaire floral méditant à Kujoyama, œuvres d'art et de science vernales entre les deux printemps aquitain et japonais.

Michel Serres, « Pour célébrer l’échange »,

Kyoto, Villa Kujoyama, 1992

(Archives de l’Institut français du Japon – Kansai.

Première publication dans le magazine franco-japonais

Les Voix, numéro 63, été 1993, p. 19-20).

Oiseaux et fleurs de l'été et du printemps, Kano Eino Tokyo, Suntory Museum of Art

Oiseaux et fleurs de l'été et du printemps, Kano Eino

Tokyo, Suntory Museum of Art

Michel Serres aux baguettes, Kyoto, 1992 Photo ©Michaël Ferrier

Michel Serres aux baguettes, Kyoto, 1992 ©Michaël Ferrier

Je suis montagnard et je dois tout de la montagne que je connais à un guide
de haute montagne qui est mon ami : mon ami, c'est la montagne.

Voici mon conseil : trouvez un ami qui soit le Japon.

 

 

MON AMI LE JAPON

Entretien avec Michaël Ferrier

INTROUVABLE

MICHAËL FERRIER : - Les échanges internationaux se réduisent la plupart du temps à des échanges de coups ! Dans ce contexte, quels sont selon vous la part et le rôle des échanges culturels ?

 

MICHEL SERRES : - Dans la plupart des cas, les échanges entre les nations sont en effet dominés par la violence, ce n'est pas la peine de se cacher la vérité. Dans 90% des cas, c'est comme ça. Si vous ouvrez le journal ce matin, si vous ouvrez la télévision ce midi - vous allez l'ouvrir, moi je ne l'ouvre plus depuis longtemps, car je sais ce qu'il y a. Il y a l'ensemble des réponses à l'ensemble des questions : qui se bat contre et qui a gagné ? Cette question, qui les résume toutes, est la plus stable et la plus ancienne de l'Histoire : et on a le culot d'appeler ça des nouvelles !... Rien n'est plus ancien que ça. Ce qui est nouveau, c'est l'utopie que je décris, que je définis. C'est ça, la nouveauté. Et c'est pour ça qu'il y a création dans ce cas-là. Le domaine qu'on appelle culturel maintenant est un domaine tout à fait privilégié parce que, effectivement, là, il y a des espoirs d'échange dans le cas de paix.

 

M.F. : - Vous la définissez comme nouvelle, mais cette utopie elle-même n'est-elle pas aussi vieille que le monde ?

 

M.S. : - Oui, c'est l'espoir, vieux comme le monde mais jamais réalisé, sauf en cas de rareté. Le problème, c'est la rareté de la création. Et au fond, nous le savons bien, quand nous entrons en communication avec une personne nous-mêmes et que nous échangeons réellement des mots, des souhaits, des idées : nous savons bien que nous devons dominer des réactions de base quasi animales, qui sont en général des réactions de comparaison. Qui est le plus fort ? le plus beau ? le plus intelligent, etc. Et lorsqu'on refuse de répondre à ces questions-là, un nouvel homme naît, qui est celui de la bonne volonté, de l'échange.

Vous savez, tout ce qui passe par la politique n'est pas forcément le plus important : les relations internationales entre la France et le Japon se sont décidées ici, à Kyoto, avec Paul Claudel, Ruellan et Sylvain Lévi... L'administration, à côté de ça, ce n'est rien... ou presque rien. Elle suit. Mais devant, il y a toujours des personnes de ce genre.

 

M.F - Question toute pratique, mais c'est peut-être aussi le rôle du philosophe que de tâcher d'y répondre : quelle est la première chose que vous conseilleriez de faire à un Japonais qui veut connaître la France, ou à un Français désireux de s'initier au Japon ?

 

M.S. - Le Japon est un pays que j'aime beaucoup, j'y suis venu assez fréquemment, mais pas si souvent ni longtemps. Et je n'ai connu le Japon que lorsque j'ai eu un ami japonais ou deux, avec qui j'ai eu des relations familiales, personnelles, etc.

 

       La manière d'ignorer un pays, ça s'appelle le tourisme. C'est un des grands fléaux mondiaux, une guerre mondiale qui détruit les paysages, les endroits de beauté. Pour réellement avoir des relations avec le Japon, il faut avoir un ami ou une amie. Vous ne pourrez pas rentrer dans un pays sans avoir un pilote, qui vous expliquera les choses que vous mettrez quelquefois vingt ans à découvrir tout seul : une intonation, la signification d'un mot, une adresse, etc.... qui vous ouvre alors définitivement le pays. Le conseil que j'ai à donner à un Français ou à un Japonais, c'est de trouver quelqu'un. Voilà : quelqu'un. Quand Dante a voulu entrer aux Enfers, il a appelé Béatrice ! (Rires...)

      Vous ne pouvez pas aller en montagne sans un guide. Je suis montagnard et je dois tout de la montagne que je connais à un guide de haute montagne qui est mon ami : mon ami, c'est la montagne. Voici mon conseil : trouvez un ami qui soit le Japon. Le vrai canal, c'est la personne humaine. Lorsqu'on a célébré la possibilité de la Villa Kujoyama, on a célébré l'amitié de Claudel et de tel ou tel... C'est comme ça qu'on fait. La meilleure introduction dans un pays, c'est souvent le mariage ! (Rires...)

 

M.F - D'où l'importance primordiale, dans votre réflexion, de la figure d'Arlequin, du nageur entre deux rives, ou du métisse, ce « bouquet de sens »...

 

M.S. - Tout à fait, car c'est ainsi que la paix a avancé dans les sociétés humaines : amitiés, mariages, métissages... Pour moi, le chef d'œuvre de l'esprit humain, c'est Horace de Corneille. Vous savez, ils se battent entre eux, les Horaces et les Curiaces, mais ce qu'il y a d'extraordinaire, le coup de génie de Corneille, c'est quand même d'avoir fiancé une fille d'Albe à un type de Rome et une fille de Rome à un type d'Albe. Le rideau tombe... que se passe-t-il à la génération d'après ? Eh bien, les petits-enfants sont albo-romains ! Et voilà, c'est terminé... Il y a Histoire et non pas guerre perpétuelle. Parce que les métisses sont déjà là, à l'origine de Rome.

 

       Qu'est-ce que Rome ? dit Corneille : une population de métisses ! Pendant que les garçons se battent, ce qui n'a aucun intérêt, mais ce qui polarise toutes les attentions, la véritable héroïne c'est Sabine qui, à la fin, a le dernier mot : c'est elle qui va accoucher d'un petit métisse. C'est ça, la suite de l'histoire : les autres se sont tués, bon... Vous savez, les coqs se battent toujours, aucun intérêt. De nos jours, les coqs se battent encore : c'est ce qu'il y a de plus emmerdant dans l'Histoire, qui polarise l'intérêt de tous mais qui n'a aucun intérêt puisque c'est toujours la même chose. Pendant ce temps, Sabine fait des bêtises... elle fait l'Histoire.

Michel Serres, « Mon ami le Japon »,

Entretien avec Michaël Ferrier,

Les Voix, numéro 63, été 1993, p. 21-22.

(Couverture : Jacques Perno)

Magazine Les Voix, France-Japon
Picasso, Dora et le Minotaure, 1936

Picasso, Dora et le Minotaure, 1936

les Treilles montent des lieux sombres et font

voir le chemin des symboles, ainsi le jour et la nuit sont remplis de signes en grappes.

L’Humanité ne s’est pas relevée, à l’aurore de la parole, pour ajouter le geste au verbe, pour oublier la patte et perdre le museau

 

 

LA VIERGE ET LE TAUREAU

Les Treilles, 10 septembre 1982

INÉDIT

       La terre est basse, elle est plus basse que nos pieds, la terre est basse, nos mains et nos bêches, pour pouvoir l’atteindre, vont plus loin que nos semelles, la terre est si basse que depuis des millions d’années, des millions d’hommes, silencieux et courbés, ont mal au dos. Je ressens toujours dans mes reins cette douleur d’humilité, je ne pourrai jamais l’oublier. L’Humanité ne s’est pas relevée, à l’aurore de la parole, pour ajouter le geste au verbe, pour oublier la patte et perdre le museau, ou plutôt, elle s’est levée, humaine, pour aussitôt se recourber, agraire, la main fouillait où se posait la patte, et, peut-être, la parole, une première fois, fut perdue. Je souffre encore d’épines dans ma dorsale ancestrale. Non, l’humanité, dans son immensité, n’était pas debout encore quand j’étais enfant.

 

       Les paysans, ce jour, vont oublier leur vieille souffrance, ils voient le ciel aux moissons, aux labours, aux semailles, assis, dressés, à peine penchés, ils travaillent, les moteurs s'échinent sous eux. Jamais les outils ne laissaient le point bas le plus bas, sillons, fosses et racines. Les religions agraires sont d’abord des enfers, sapes noires et enfouies, que notre marche aveugle ignore. La bêche, la houe, la faucille, la roue de pierre, conduisaient vers le tellurique et vers le chtonien, sous sol, vers plus bas que la terre basse, termes de profondeur où règnent le froid et le sombre : outils laboureurs, outils fossoyeurs, fers des divinités infernales.

 

       Les voici maintenant laissés par une paysannerie debout depuis ce matin à peine, abandonnés dans les fosses des routes, rouillés inutiles, rongés, allégés déjà par les dents du temps. Les outils sans poids sont devenus symboles, ils ne travaillent plus, ils signifient, ont perdu leur fil, ont trouvé leur langue, ils ont oublié leur lourdeur, ils lévitent, n’indiquent plus aux échinés le chemin de leur demeure d’ombre, mais pointent vers le ciel. Ils se sont relevés comme ceux dont ils prolongeraient la poignée. La faucille s’accorde à la nouvelle lune, la roue dessine un hiéroglyphe du soleil, l’épi domine la constellation de la Vierge et le profil aigu de la houe a le visage du Taureau.

 

       Les Treilles montent de la terre, elles s’élèvent de la terre, basse, basse au travail et douloureuse au dos, noueuses, têtues, les Treilles, lentement, gravissent les verticales, elles vont vers le haut peupler l’espace de raisins, les Treilles montent des lieux sombres et font voir le chemin des symboles, ainsi le jour et la nuit sont remplis de signes en grappes. L’outil, ressuscité, monte au ciel par la voie de la vigne, il est signe.

Michel Serres, « La Vierge et le Taureau »,

Les Treilles, 10 septembre 1982

Inédit

Michel Serres, Kyoto, 1992 Photo ©Michaël Ferrier
La table de Takis, avec le texte gravé de Michel Serres, 2018 Photo ©Michaël Ferrier

Michel Serres, Kyoto, 1992

©Michaël Ferrier

La table de Takis, avec le texte gravé de Michel Serres, 2018 ©Michaël Ferrier

       Le texte de Michel Serres sur les Treilles, que l'on pourrait qualifier de petit poème en prose philosophique, a été gravé par le grand artiste grec Takis (né en 1925sur une superbe table de bronze tournante de 1982, dont on trouvera ici les seules photos disponibles sur Internet. Cette table, qui a notamment été exposée à l'occasion de la rétrospective sur Georges-Henri Rivière au Mucem en 2018-2019, fait partie de la collection d'art du XXe siècle formée par Anne Gruner Schlumberger (1905-1993), la fondatrice de la Fondation des Treilles, domiciliée à Paris (90 rue de Varenne, 75007 Paris). 

Remerciements les plus vifs à Maryvonne de Saint-Pulgent, Présidente de la Fondation des Treilles, à Guillaume Bourjeois, son directeur et à Valérie Dubec-Monoyez, sa bibliothécaire, qui nous ont autorisé et aidé à reproduire ce texte.

Michaël FERRIER

La table de Takis, avec le texte gravé de Michel Serres, 2018 Photo ©Michaël Ferrier

La table de Takis, avec le texte gravé de Michel Serres, 2018 ©Michaël Ferrier

Fondation des Treilles
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